liens avec l'autisme

proposez ici tous les sites qui vous semblent intéressants sur la néophobie

Modérateur: Seika

liens avec l'autisme

Messagepar alexis » 13 Déc 2009 19:17

Je vous mets le lien d'une association dédiée à l'autisme. Sans rentrer dans le détail, certains autistes ont des difficultées alimentaires proches à la néophobie.

Pour info, le comportement social et les difficultées sensorielles décrites vis à vis de l'alimentation ne sont pas propre à l'autisme. J'ai trouvé le même genre de description chez des surdoués. C'est juste que dans ce site, la présentation du problème est + claire et bien rédigée.

http://www.participate-autism.be/go/fr/ ... taires.cfm

Particularités sensorielles
Les particularités sensorielles peuvent avoir une influence directe sur le comportement alimentaire. Le repas peut être perçu comme une expérience agréable mais aussi très désagréable.

Un goût trop prononcé qui fait que le goût est désagréable.
Température : la nourriture est perçue comme trop chaude ou trop froide.
Une odeur trop prononcée de l’aliment ou de l’environnement.
Une couleur désagréable.
Le bruit des autres qui mangent.
Une texture désagréable de l’aliment (granuleux, avec morceaux, …).
Ne supporte pas que différentes parties soient mélangées ou trop près l’une de l’autre.
Les bruits ou le goût des couverts, du gobelet, etc.
Les bruits ou les odeurs désagréables de l’environnement.
Une place désagréable pour le repas (être trop près d’une autre personne ou avoir l’assiette de son voisin trop près de la sienne,…).


Le site suggère aussi quelques pistes éducatives.
Dernière édition par alexis le 21 Août 2013 02:22, édité 1 fois.
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Messagepar moka2009 » 14 Déc 2009 02:56

Pour ma part je suis certain de ne pas être autiste. Mais surdoué j'ai parfois des doutes. Je me dis qu'être surdoué ce n'est pas seulement avoir de bonnes notes en classe mais aussi s'intéresser aux sciences et aux autres trucs plus «intellectuel».

Par contre, je ne vois pas vraiment ce que ça changerais de l'être ou pas, je ne crois pas que ça a un lien avec la néophobie.
moka2009
 
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Messagepar Seika » 14 Déc 2009 12:12

hum les surdoués sont souvent des gens plus sensibles aux choses qui les entourent, d'où leur intérêt pour les sciences etc... et cette sensibilité se retrouve dans de nombreux domaines, comme ici la nourriture.

après il y a peut-être une explication scientifique plus poussée mais je n'ai pas plus d'informations là dessus.
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Messagepar alexis » 20 Déc 2009 21:30

Pour ma part je suis certain de ne pas être autiste.


Oui, moi aussi j'ai trouvé ça idiot lorsque j'ai lu pour la première fois que les autistes avaient parfois une alimentation proche de la mienne.

C'est un abus de langage. Il y a des gens qui pour simplifier mettent une étiquette autiste sur tous les gens qui ont un comportement différent de la norme et qui ne veulent pas rentrer dans le rang. Parce qu'ils n'aiment pas que des choses restent inexplicables, et que ça les dérange de ne pas avoir de contrôle sur eux. Je suis d'accord pour dire qu'ils ont tord.

Pour le surdoué, ça ne se limite pas qu'à l'intellectuel. C'est souvent des gens à fleur de peau. Ils ont une hypersensibilité, une anxiété et des besoins affectifs plus importants que la normale. Et aussi, ils sont toujours excessifs dans leurs comportements.
alexis
 
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article : autisme / hyperséléctivité alimentaire

Messagepar alexis » 21 Jan 2013 19:57

pour info :D

http://www.elie-entre-autres.fr/autisme ... mentation/

Beaucoup de personnes TED (troube envahissant du développement, ou autiste) ont des difficultés alimentaires. Il y a ceux qui ne mangent pas assez, ceux qui mangent trop, ceux qui sont très sélectifs, ceux qui ne le sont pas assez.Plusieurs raisons à cela :
•des raisons sensorielles,
•des problèmes de praxies,
•la peur de goûter ce qui est nouveau,
•la rigidité,
•et sans doute d'autres...

Le sensoriel - Certains ne ressentent pas la satiété (hyposensibilité) et vont donc remplir leur estomac au maximum, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place du tout. Pour éviter cela, on peut proposer un menu très précis avec des quantités à respecter (nombre de cuillères, nombre de morceaux, etc.). Et pour finir de remplir l'estomac, on peut compléter avec de l'eau. - D'autres ont des problèmes d'hypersensibilité au niveau du goût ou/et de l'odorat. Ceux-là vont être très sélectifs et préférer les aliments plutôt fades. Les personnes hyposensibles, au contraire, vont manger toutes sortes d'aliments, et même parfois ce qui ne se mange pas (attention aux produits dangereux, syndrome du PICA). L'hyposensibilité de la sphère buccale va avoir aussi une influence sur la taille des bouchées. C'est pourquoi certains vont se remplir la bouche au maximum et à toute vitesse avant d'avaler puisqu'ils ne sentent pas bien à quel point elle est remplie. On peut stimuler doucement cette zone à l'aide de brosses souples ou même une brosse à dents électrique. Au moment du lavage de dents, on peut utiliser la brosse également sur la langue et à l'intérieur des joues. Une autre stimulation peut se faire avec le jet de la douche : il suffit d'ouvrir la bouche et d'y diriger le jet (l'eau n'est pas avalée, elle ressort toute seule puisque la bouche reste ouverte).

Les praxies Certains ont des difficultés à mâcher correctement et suffisamment. Comme c'est long et fatiguant, ils vont quasiment avaler leurs aliments. Une rééducation des muscles de la sphère buccale peut se faire en orthophonie. Sinon, on peut trouver des exercices et des jeux pour faire travailler cette partie du visage. On peut aussi compter le nombre de fois où l'on mâche à chaque bouchée. C'est assez fastidieux, mais ça vaut la peine de le faire, même si c'est seulement de temps en temps. La peur de goûter Les personnes TED n'aiment pas les changements, alors ajouter un nouvel aliment peut déjà être en soi un problème. Ensuite, cet aliment risque de donner de nouvelles sensations au niveau du goût, de la texture, et même de la couleur, ce qui peut entraîner des nausées et même des vomissements. Goûter est donc souvent à haut risque !

La rigidité Certains préfèrent manger le même aliment au même repas. Ainsi, les pommes de terre servies le soir ne peuvent pas forcément être mangées le midi. Attention donc à ne pas laisser s'installer cette rigidité en pensant, si c'est possible, à varier le moment où sont servis les aliments, même s'il y en a peu. Ainsi, si l'accompagnement de la viande se limite à pommes de terre, riz, pâtes, penser à alterner de manière à ce qu'ils soit servis à différents repas. Et puis, varier également les formes ou les couleurs, et même les marques, si ce n'est pas déjà trop tard... Car une fois la rigidité installée, il est encore plus difficile d'introduire de nouveaux aliments. Quelques stratégies Parfois, la seule présence sur la table d'un aliment nouveau ou que la personne autiste n'aime pas va l'empêcher de manger. Sa vue ou son odeur peuvent suffire à lui provoquer des nausées. Intégrer de nouveaux aliments aux repas va donc être très difficile. Il existe quelques stratégies, qui demandent beaucoup de patience car il va falloir procéder par micro-étapes, comme pour beaucoup d'apprentissages.

Notre expérience avec Elie
Elie a eu une alimentation dite "normale" jusqu'à environ ses 12 mois. A cette époque, les repas étaient toujours pris à la maison, et nous ne rencontrions pas de difficulté particulière, y compris en terme de diversification (comme pour les autres enfants). A cette période, j'ai repris le travail et les repas à l'extérieur étaient devenus difficiles (résistance au changement). J'ai commencé d'acheter des petits pots ou plats tout prêts qu'Elie acceptait de manger. Sans en avoir conscience, nous sommes tombés dans le piège de l'hypersélectivité : Elie s'est mis à refuser certaines couleurs de plats, certaines textures...Cela a duré 7 ans : 7 ans durant lesquels Elie n'a mangé que 3 ou 4 sortes de plats. Par ailleurs, il acceptait les laitages et compotes (avec des emballages là aussi sélectionnés avec rigueur !).

Idée préconcue n°1 : un enfant ne se laisse pas mourir de faim

un enfant ordinaire, tout à fait...mais une personne autiste peut tout à fait se priver de manger, se faire vomir, faire la grève de la soif (cela nous est arrivé !) pendant plusieurs jours, voire semaines !

idée préconcue n°2 : un enfant mange ce qu'on lui donne à manger

un enfant ordinaire, tout à fait...ou presque ! mais une personne autiste peut, du fait de ses particularités sensorielles, de communication, faire vivre un enfer à toute la maisonnée si on ne lui donne pas l'aliment qu'il souhaite, à l'heure où il le mange d'habitude...

De plus, il faut prendre en compte le rapport affectif des parents à l'alimentation de leur enfant : quel parent digne de ce nom ne donne pas à manger à son enfant, sous prétexte que cela ne correspond pas à une alimentation recommandée ? Au moment où l'hypersélectivité s'installe, les parents ne se rendent pas compte de ce qui se joue et surtout n'ont pas d'autre solution ! alors, "pourvu qu'il mange" ; "il vaut mieux cela que rien du tout" ; "si je ne veux pas passer la nuit à blanc à l'entendre crier...je lui donne ce qu'il veut" ; "il va encore vomir à table, et du coup, les autres enfants vont vomir aussi...trop dur à supporter, cela changera bien un jour"...C'est ainsi...au fur et à mesure des années que se créé le décalage social du repas, l'angoisse liée aux troubles du comportement qu'il engendre, la honte de ne pas savoir faire (avis aux personnes extérieures : comme tous les parents, nous savons que ce que nous faisons n'est pas idéal...ce que nous ne savons pas, c'est quoi faire et surtout nous avons très peur, parce que nous savons exactement ce qui nous attend si nous essayons de changer les choses).

Elie a 8 ans... a pris plus de 10 kilos en 1 an, son pancréas fonctionne très mal...un médecin nous parle : si vous ne faites rien, Elie risque une pancréatite et quand il en souffrira, vous ne vous en rendrez même pas compte parce qu'il ne saura pas vous le dire...

suite en construction...

Geneviève Nadon, ergothérapeute...De Montréal à St Herblain, à un colloque français...
Surprise : ailleurs, quelqu'un sait faire, ailleurs, on explique aux parents très tôt de quoi cela relève...son intervention renforcera notre motivation.
Les problèmes alimentaires_gnadon.pdf
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façon déviante de se nourrir

Messagepar alexis » 30 Jan 2013 17:54

un autre article concernant "l'hyperséléctivité alimentaire - version autisme"
(commentaire résumé du documentaliste + article original)

NB : les articles concernant l'autisme sont à prendre avec des pincettes. Il s'agit de tentatives par des médecins d'expliquer le comportement des autistes. Mais comme les médecins ne savent pas encore ce qui se passe dans la tête d'un autiste, ils font des rapprochements entre les observations faites sur des autistes et d'autres faits connus. Par exemple, ils peuvent utiliser les descriptions faites par des personnes ayant des troubles alimentaires (genre nous) et se dirent "peut-être que c'est la même chose qui se passe pour les autistes".

NB : j'aime bien l'expression "façon déviante de se nourrir", c'est pour ça que je vous copie-colle l'article :D


Les problèmes d’alimentation chez les personnes atteintes d’autisme
Thomas Fondelli Etudes en psychologie, post-graduat en psychothérapie (Interactie-Academie, Anvers).

Extraits :
Les quelques recherches menées démontrent que plus de la moitié des enfants et de jeunes atteints d’autisme suivis ont une façon déviante de se nourrir (Ledford & Gast, 2006 ; Ahearn et al., 2001). Deux remarques sont à prendre en compte ici :

Le fait de se nourrir différemment ne signifie pas, à priori qu’on ait un problème d’alimentation. Ainsi il y a des enfants qui refusent que la nourriture dans leur assiette soit mélangée. Certains ne veulent manger que s’il y a de la compote. Ceci semble bizarre comme comportement alimentaire mais ne signifie pas d’emblée qu’il y ait un problème. Les problèmes d’alimentation les plus rapportés consistent essentiellement, en une sélectivité exacerbée dans les goûts et dans la texture des aliments, ainsi qu’une extrême sélectivité dans le type de nourriture ou la marque et une rigidité en ce qui concerne la présentation de la nourriture dans l’assiette.

Une deuxième remarque concerne le groupe suivi lors des quelques recherches menées. Les études n’ont fait aucune différence entre les enfants ayant une intelligence normale et ceux ayant une déficience intellectuelle. Ceci signifie qu’on n’a pas encore prouvé qu’il y ait plus de problèmes d’alimentation dans un groupe que dans l’autre. Une seule recherche seulement démontre que plus de la moitié des personnes atteintes d’autisme ayant une intelligence normale (60,3%) a des habitudes alimentaires déviantes; s’écartant de la norme. (Nieminen-von Wendt, 2005).(...)

Deux points de vues sont à prendre en compte :
 leur hyper sensibilité pour certains stimuli sensoriels
 leur pensée détaillée et hyper réaliste


Bulletin électronique du CCC – http://www.autisme.be – Septembre 2010
info@autismecentraal.com

ARTICLE...
Les problèmes d’alimentation chez les personnes atteintes d’autisme
Partie 2-3/3

Thomas Fondelli
Thomas Fondelli Etudes en psychologie, post-graduat en psychothérapie (Interactie-
Academie, Anvers).
Formations théoriques et pratiques et des suivis dans des établissements. Il travaille aussi à
mi-temps comme psychothérapeute, spécialisé dans l’accompagnement des jeunes et
adultes.

Manger est pour la majorité d’entre nous une activité quotidienne et tout à fait
ordinaire. C’est une activité simple. Ceci n’est pas le cas pour de nombreuses
personnes atteintes d’autisme. Beaucoup ont des problèmes d’alimentation. Cet
article essaye d’éclaircir certaines questions…


Nous mangeons toujours dans une certaine situation…

Jusqu’à présent nous avons seulement parlé des stimuli provenant de la nourriture
que nous mangeons.

Néanmoins nous ne mangeons jamais dans le vide, mais toujours dans une certaine
situation. Nous nous trouvons souvent dans une pièce entourée d’autres personnes.
Nous mangeons à l’aide de couverts métalliques ou plastiques, assis à une table.
Parfois il y a de la musique en arrière fond, etc.

Chaque élément est une cause potentielle de nouveaux stimuli devant être
sélectionnés et traités. Et le traitement de ces stimuli peut aussi être une nouvelle
difficulté pour les personnes atteintes d’autisme.

Les difficultés à traiter l’information et les stimuli venant de l’environnement de la
personne atteinte d’autisme peuvent avoir, de deux façons, une influence sur leurs
problèmes d’alimentation:

D’une part elles peuvent avoir une influence directe car elles influencent la
perception qu’on a de la nourriture. Certaines odeurs peuvent ainsi influencer ce que
l’on goûte.

Elles peuvent, d’autre part, avoir une influence indirecte car elles deviennent une
cause de stress chez les personnes atteintes d’autisme. Certaines personnes
atteintes d’autisme peuvent avoir beaucoup de stress lorsqu’elles se trouvent dans
un environnement envahi de stimuli divers. Ceci peut à son tour influencer l’appétit
(le stress étant souvent la cause d’un manque d’envie de manger ou de la perte de
toute motivation à manger), mais aussi la signification liée à l’activité « manger ».
Manger est alors associé à quelque chose de ‘désagréable’, ‘stressant’, ‘pas gai’,
‘quelque chose à éviter à tout prix’.

Les problèmes d’alimentation chez les personnes atteintes d’autisme ont jusqu’à
présent, dans cet article, été expliqués sous l’angle sensoriel, plus précisément du
point de vue de l’hyper sensibilité sensorielle. Terminer cet article ici serait aborder la
question de façon trop limitée. D’une part parce que nous n’avons pas encore
expliqué pourquoi une personne a des problèmes d’alimentation. D’autre part parce
que trop peu de conseils ont été présentés jusqu’à maintenant.

La partie suivante essaye d’y remédier en expliquant comment la théorie sur la cécité
contextuelle chez les personnes atteintes d’autisme peut y contribuer. De plus une
première tentative est lancée afin de réfléchir à l’approche à envisager envers les
problèmes d’alimentation.

Une façon de penser détaillée et hyper réaliste

D’après la théorie de la pensée autistique la façon de traiter l’information chez les
personnes atteintes d’autisme est différente de celle des personnes sans autisme.
Non seulement en ce qui concerne le filtrage des stimuli mais aussi en ce qui
concerne le traitement de ces derniers. Leur façon de penser est plus détaillée et
hyper réaliste. Cet article donne deux pistes mettant en avant l’influence de la
pensée autistique sur les problèmes d’alimentation chez les personnes atteintes
d’autisme.

La perception

Vous êtes vous déjà posé la question pourquoi vous mangez toutes sortes d’aliments
sans la moindre crainte ? Vous faites vos courses, vous achetez un paquet de poires
et vous en mangez une sans la moindre appréhension. Pourtant vous ne connaissiez
pas cette variété et personne ne vous a garanti à l’avance qu’elle serait bonne et
mangeable.

La raison pour laquelle vous en avez croqué une sans la moindre crainte est que
votre façon de penser est conditionnée par votre expérience. Résumons cette façon
de penser, afin de ne pas se perdre dans de nombreuses terminologies scientifiques,
par le terme « la capacité de s’imaginer » (Vermeulen,2005a,2005b,2006). Les
lecteurs voulant en lire plus pourront en apprendre d’avantage en parcourant la
littérature traitant de la cécité contextuelle (Vermeulen, 2007 & 2009).

Notre capacité à s’imaginer nous permet de voir plus loin que le singulier d’une
situation mais aussi d’apercevoir le lien. Cette capacité nous permet aussi de voir les
choses invisibles. Le fait d’acheter des poires au magasin est possible car le concept
poire n’est pas neuf pour nous. Bien que chaque poire soit différente, on peut
s’imaginer qu’il y ait un lien entre cette poire-ci et celles qu’on a déjà mangé.
Certains détails qui différencient cette poire d’une autre ne nous empêchent pas de
faire le lien entre les poires du magasin et celles qu’on a connues ailleurs.

En plus nous savons bien ce qui fait qu’une chose soit reconnue en tant que poire.
Même des indices moins visibles à l’oeil nu, mais que nous savons nous imaginer.
Ainsi nous savons, par exemple, que les poires sont blanches et juteuses à l’intérieur
et qu’il y a des pépins que nous ne sommes pas obligés de manger. Etc.

Cette capacité à s’imaginer nous donne un sentiment de sécurité. Nous ne sommes
pas obligés de tout redécouvrir pour la première fois mais nous pouvons nous fier à
ce que nous savons déjà, ce que nous avons déjà vécu et nous en remettre à ce que
nous supposons.

Ceci est souvent différent chez les personnes atteintes d’autisme: Elles ont un
manque de capacité à s’imaginer. Elles lient ce qu’elles comprennent plus aux
détails et à ce qui est visible. Ainsi pour en revenir à notre exemple des poires : les
enfants atteints d’autisme n’aiment pas ‘les poires’ mais aiment ‘les poires ayant une
forme bien spécifique, une couleur bien spécifique ou/et une odeur bien spécifique.
De même, certains détails doivent être présents afin d’avoir un sentiment de sécurité.
Les personnes atteintes d’autisme n’ont donc plus aucune garantie que ce qu’elles
mangent soit comestible si justement ces détails spécifiques venaient à changer.

La maman de Charles lui avait annoncé qu’à midi, elle lui servirait des haricots.
Seulement lorsqu’à midi Charles vit apparaître les haricots, il les refusa obstinément.
Les haricots étant coupés n’étaient plus des haricots pour Charles.


L’exemple ci-dessus montre bien la conception que Charles s’est fait des haricots. Il
n’a aucun concept de ce qu’est un haricot. Il s’est laissé guider par les détails : des
haricots ne sont pas coupés. Charles ne peut s’imaginer que les haricots dans son
assiette font partie de la catégorie ‘haricot’. Il n’est pas non plus en état de s’imaginer
que les haricots coupés ont probablement été préparés de la même façon et auront
donc le même goût que les haricots non coupés.

La maman de Charles préparait toujours deux valises lorsque Charles partait au
camp. Dans l’une elle y mettait tout ses habits. Dans l’autre elle prévoyait un pot de
choco, une boite de cornflakes, du lait, et des biscuits. Tous d’une marque bien
spécifique. Charles refusait toute autre marque.


C’est le même principe ici. De nombreux enfants atteints d’autisme se fixent sur une
seule boite, sur une marque unique afin d’avoir une certaine sécurité, d’avoir
certaines garanties. Il ne s’agit pas de l’image dans sa globalité sur la boite de
cornflakes mais plutôt d’un certain détail tel que le coq ou de la lettre « N » sur le pot
de Nutella. Une simple variation de l’un de ces détails spécifiques peut suffire pour
que l’enfant refuse de manger.

Comprendre la situation

Il est étonnant de voir la somme d’efforts que les écoles et établissements font afin
d’adapter leur méthode d’apprentissage et de travail à l’autisme. Il est plus
surprenant encore d’observer la façon dont les personnes atteintes d’autisme dans
ces écoles et établissements sont “abandonnées” dans les réfectoires à l’heure du
repas. Ces personnes n’y ont souvent aucun point de repère. Rien ne leur y indique
ce qu’elles doivent y faire, comment, combien de temps et que faire après le repas.
Pourquoi les méthodes d’apprentissage et de travail sont elles si bien clarifiées ? Et
pourquoi pense t-on qu’à l’heure du repas tout devient évident et spontané? Nos
propres normes et valeurs en sont probablement la cause et rendent les moments du
repas si évidents pour nous.

Nous ne réfléchissons plus lorsque nous mangeons. Nous mangeons jusqu’à six
repas par jour et ceci est une évidence pour chacun de nous. Nos repas sont
souvent d’agréables moments de convivialité. Nous savons ce qui est de la
nourriture et savons fort bien ce que nous pouvons manger et jusqu’à quelle quantité
en manger.

Les repas sont pour de nombreuses personnes atteintes d’autisme des moments
difficiles. Cet activité exige par conséquent autant d’adaptations et de clarifications
que n’importe quelle autre activité. Les personnes atteintes d’autisme ont , en raison
de leur manque d’imagination, beaucoup de difficultés à trouver des réponses aux
questions telles que ce qu’il faut faire lors du repas, comment, combien de temps et
que faire lorsqu’on a terminé ? Un manque de clarification engendrera donc des
problèmes de comportement tout comme il peut y en avoir lors de toute autre activité
trop peu clarifiée. Les personnes atteintes d’autisme ne sont donc pas en état
“d’apprendre” à manger lorsque cette situation leur paraît désordonnée. Ceci est
pareil à n’importe quelle autre activité tel que les moments d’apprentissage ou de
travail qui peuvent être trop peu clarifiés.

Conclusion

Traiter les problèmes d’alimentation chez les personnes atteintes d’autisme n’est pas
évident. Cet article ne peut donc pas expliquer toutes les causes possibles, ni fournir
toutes les solutions existantes. Cet article peut, tout au plus, être une incitation à de
plus amples recherches et investigations en la matière.

alexis
 
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Re: participate.be

Messagepar alexis » 09 Août 2013 12:57

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Re: participate.be

Messagepar alexis » 21 Août 2013 02:21

un blog d'une personne autiste asperger ayant présenté un comportement avancé de hyperséléctivité alimentaire

http://rougeyeuxbleus.wordpress.com/2011/03/25/bizzareries-alimentaires-aah-les-caprices/

- je n'ai pas tout lu le blog, à voir si il y a + de précision dans d'autres de ses articles
- peut-être cette personne est déjà passée sur ce forum, à voir aussi

ps : à savoir qaund on va lire les témoignages d'autistes sur forums et blogs, parfois ce sont juste des personnes qui se dévalorisent parce que dépressives (je ne sais pas si c'est le cas dans ce blog ?). Dans la théorie les autistes sont censés être des gens qui commmuniquent peu, ou quand elles le font, c'est de manière inadaptée ou incompréhensible. Je ne ne dis pas ça pour moi, je me revendique plutôt pour le haut potentiel bruxellois, de plus mon cv de vie n'est pas raccord avec ce qui est possible dans l'autisme. C'est le dénigrement régulier de gens de mon entourage style "leeloo je râle tout le temps" qui m'a amené à envisager les pistes d'explication que l'on trouve du côté des autistes. L'autisme est selon moi, une maladie poubelle genre un sac fourre tout dans lequel la médecine range tout les trucs bizaroides inexplicables, dont elle n'a pas envie de s'occuper pour le moment et qui ne concernent que quelques marginaux. Pour ceux qui se renseigneront sur l'autisme, la définition officielle des bouquins de maladies (type DSM IV) sur l'autisme est en réalité une manière polie, médicale et pseudo-scientifique d'expliquer qu'il s'agit de marginaux qui ne prétendent pas faire comme tout le monde.
alexis
 
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Re: liens avec l'autisme

Messagepar alexis » 05 Sep 2013 20:00

à voir en ce moment sur NRJ12 (chaine de la TNT) de 12h à 13h,
la série TV "The Big Bang Theory"
un extrait : http://www.youtube.com/watch?v=le-oUmRXToc
avec différents profils de personnages adultes à la fois surdoués et autistes
(en réalité des caricatures, mais ça donne une idée pour le côté sensoriel, les tocs, les différences d'implicites)
:wink:
alexis
 
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Re: liens avec l'autisme

Messagepar alexis » 18 Sep 2013 15:24

http://www.autisme-basse-normandie.org/site/sites/default/files/CR%20COLLOQUE%20EMOTIONS%20ET%20ALIMENTATION.pdf.

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=10&cad=rja&ved=0CG8QFjAJ&url=http%3A%2F%2Fwww.autisme-basse-normandie.org%2Fsite%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2FCR%2520COLLOQUE%2520EMOTIONS%2520ET%2520ALIMENTATION.pdf&ei=wKY5UrKPOsql0QX8goGwAQ&usg=AFQjCNHNwBSQjD1kSge42Jr7XUwYGbiuwQ

FORMATION ‘EMOTIONS ET ALIMENTATION
DES PERSONNES TED’ par Stéf Bonnot-Briey
19-05-2012 La Trinité du Mont (76)
ALIMENTATION
Il existe une carence dans l’accompagnement des troubles alimentaires chez les
personnes TED. On appelle TCA le Trouble du Comportement Alimentaire. Toutes
les personnes TED ont un fonctionnement de base commun puis chaque personne
diffère, il y a une grande variabilité des troubles et de leur expression.
Il faut considérer comment mange une personne TED plutôt que ce qu’elle mange.
Les personnes TED ont des difficultés à activer plusieurs canaux sensoriels en
même temps ce qui crée des difficultés quand elles mangent car elles ont des
problèmes de régulation sensorielle. Et l’acte de manger comprend respirer,
mastiquer, déglutir, sentir, voir, toucher.
Quand il y a un problème avec l’alimentation, il faut se demander ‘Est-ce que
l’organisme fonctionne bien ou est-ce que la personne ne perçoit pas le
fonctionnement de son corps ?
Il faut donc dresser le profil sensoriel d’une personne TED et apporter une
gestion sensorielle du mode alimentaire en cas de besoin.
Aujourd’hui, les examens cliniques ne décèlent pas ces problèmes =
dysfonctionnement des hormones et des neuro-transmetteurs. Il faut éviter une
approche psychanalytique/psychique et favoriser une approche comportementale
et physiologique.
Le domaine sensoriel : hypo/hyper sensibilités, automutilation/stimulation et
régulation, transmodalité.
Hypo/Hyper sensibilités
Quand une personne TED est hypersensible, c’est plus facile à déceler car elle
réagit.
Quand une personne TED est hyposensible, c’est plus vicieux car il n’y a pas de
réaction car pas de perception. Mais pas de réaction ne signifie pas que la
personne va bien !
Un enfant TED avec 40° de fièvre peut ne rien dire. Heureusement sa maman
s’en aperçoit et s’en occupe. Mais si ce n’est pas rééduqué, plus tard la personne
ne gèrera pas sa fièvre ce qui peut être très dangereux.
Les personnes TED qui sont hypersensibles au niveau du toucher préfèrent des
compressions aux effleurements.
Il faut se méfier de la dérive psychoanalytique (hystérie, schizophrénie).
L’hypo/hypersensibilité vient des sens et pas de l’esprit !
Automutilation/stimulation
Il y a automutilation quand la personne TED a des difficultés à exprimer ses
émotions, à gérer la frustration et/ou autostimulation quand elle a des
difficultés à percevoir, à sentir son corps. Cela concerne donc le domaine
comportemental et/ou sensoriel et cela nécessite une rééeducation en
comportement (ABA), en psychomotricité, en ergothérapie mais pas forcément
en psychothérapie. La réalité corporelle est là mais il y a des difficultés
d’ancrage corporel (et non un problème psy de morcèlement du corps).
Attention à la dérive de maltraitance et d’automutilation psychologique.
50% des troubles du comportement sont liés à des problèmes somatiques, il faut
donc consulter un médecin pour vérifier s’il y a un problème.
Il y a des stéréotypies nécessaires au fonctionnement de la personne TED pour
s’autoréguler, c’est humain, tout le monde en a !
Il faut donc respecter les personnes TED car certaines stéréotypies sont
organisantes.
Les non TED ont des stéréotypies socialement acceptées et intégrées. Il ne faut
pas rejeter les stéréotypies des personnes TED qui sont différentes.
Il y a des stéréotypies envahissantes. Il faut donc occuper la personne TED, la
comprendre et rééduquer.
Défaut de transmodalité
Les neurotypiques sont multiprises : en fonction de la situation, ils régulent leurs
sens, toutes les prises = tous les sens peuvent être branchés en même temps.
Les personnes TED sont multiprises mais un seul branchement = un seul sens
fonctionne à la fois ce qui explique leurs difficultés quotidiennes.
Attention à la réponse ‘oui’ qui n’est pas forcément un ‘oui’ mais un bluff pour
entretenir le social.
Si la perception est globale, la pensée est globale.
Si la perception est en détail, la pensée est en détail et donc rigide.
Les TED ont une approche perceptive de l’environnement avec une
hypersensibilité des sens, une pensée en détail et une certaine rigidité mentale
ce qui génère beaucoup d’anxiété avec les changements constants.
Les sens dans l’alimentation
L’ouïe et le toucher sont des stimuli physiques. Le goût et l’odorat sont des
stimuli chimiques. Une personne TED hypersensible préfèrera une alimentation
lisse et fade.
Une personne TED hyposensible préfèrera une alimentation épicée.
Les problèmes alimentaires sont liés à la bouche, au nez et au cerveau. Les
cellules sensorielles sont des neurones.
En France, on conditionne plutôt qu’on ne rééduque.
Le sel est un modificateur des saveurs et non un exhausteur de goût.
Le sucre est une saveur et un stimulant qui a un effet immédiat dans le cerveau.
Une personne TED peut se brûler en mangeant trop chaud car elle a une
perception différente de la température et de la douleur. Il est donc nécessaire
de connaître son fonctionnement et de le rééduquer s’ il y a danger pour la
personne.
Attention à certains enfants TED qui mettent tout à la bouche et ingèrent les
produits non comestibles. Il s’agit du syndrome de Pica qui est un trouble associé
en cas d’hyposensibilité.
La rééducation se fait avec un orthophoniste pour travailler la mastication, la
déglutition, la succion = fonctions neuro-végétatives et fonctions prélinguistiques.
Une bonne mastication permet d’accéder aux saveurs et à la satiété.
Il y a aussi des codes sociaux alimentaires et les personnes TED sont peu
sensibles aux normes sociales culturelles. Elles résistent aussi aux changements
et sont donc hypersélectives.
La synesthésie
Il s’agit d’une association intermodale et involontaire. L’activation d’un sens
provoque un autre sens sans que celui-ci soit stimulé.
Ex : une note de musique fait appel à une couleur ou une couleur à un son
Pour Stéf : manger une glace à l’eau = entendre le générique des chiffres et des
lettres
sentir l’herbe coupée = sentir dans sa bouche l’eau de mer
L’épilepsie crée une sensibilité aux couleurs, à la luminosité et aux surfaces et
peut donner des sensations synesthésiques.
Pour Stéf : voir la couleur rouge = avoir la sensation d’aiguilles dans les yeux
voir la couleur blanche = avoir la sensation d’un bandeau serré sur la tête.
Les intolérances alimentaires
Un régime ne guérit pas l’autisme. Il y a des intolérances biologiques qui peuvent
s’ajouter aux difficultés des personnes TED comme les intolérances au gluten et
à la caséine. Ces intolérances sont difficiles à détecter et les manifestations
sont moins claires et moins immédiates.
Quelques symptômes possibles : maux d’estomac, maux de ventre, dermatite,
sinusite, douleurs musculaires, aphtes buccaux, fatigue, certaines manifestations
comportementales.
Certaines causes possibles : traitements antibiotiques (flore intestinale abîmée),
additifs alimentaires, pollution de l’air, globalisation de l’alimentation.
Une personne TED peut devenir accro à un produit auquel elle est intolérante.
Des recherches à Londres montrent que l’anorexie mentale provoque des
symptômes proches de ceux des personnes TED (pensée en détail, difficultés
sociales, sensorialité particulière).
Pistes pour une remédiation adaptée
- (Ré)éducation fonctionnelle chez un orthophoniste : rééducation bucco-motrice
après un bilan de praxies de la bouche.
- (Ré)éducation neuro-fonctionnelle avec la méthode Padovanà partir des
mouvements du corps = psychomotricité qui a un impact sur le neurologique.
L’approche Padovan prétend que le marcher prépare le parler qui prépare le
penser. Si des étapes sont grillées ou trop courtes, il y a un impact sur le
développement de la personne.
- Démarche cognitivo-comportementaleIl faut connaître le fonctionnement de la
personne pour adopter une démarche appropriée.
- (Ré)éducation sensorielle et motrice avec psychomotricien et ergothérapeute Il
faut faire un bilan sensori-moteur pour savoir d’où les difficultés viennent et
comment s’y prendre.
Il existe une grande variabilité dans les caractéristiques des personnes TED et
une question d’intensité.
La plasticité cérébrale est meilleure enfant que adulte
Avec une personne TED, il faut être concret, pragmatique et visuel. Il faut
distinguer le savoir du savoir-être et du savoir-faire. Plus la personne TED a un
haut niveau de fonctionnement, plus on se fait avoir car elle bluffe avec son
savoir mais ne sait pas être ou faire.
Il faut beaucoup de volonté pour une personne TED pour faire fi de ses
particularités pour s’intégrer socialement.
Il y a un vrai travail pour un autiste pour comprendre un neurotypique et vice
versa.
A partir de la réalité d’une personne TED, il faut analyser le fonctionnement, le
comportement, la perception dans son milieu de vie et poser des objectifs en
respectant et en travaillant sur les caractéristiques de cette personne (rituels,
stimulations, angoisses…).
alexis
 
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Re: liens avec l'autisme

Messagepar alexis » 21 Sep 2013 16:38

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The Loud Hands Project

Messagepar alexis » 08 Nov 2013 02:23

> une vidéo promotionnelle d'un groupe d'autistes américains pour un livre regroupant différents textes issus de leurs blogs respectifs :

http://www.youtube.com/watch?v=4iVektXsNRI

La vidéo met en scène diverses formes de stéréotopies ("stimming" en anglais) qui sont ces gestuelles et comportements propres aux autistes, et qui les font passer pour des débiles, à tord, ex : trépignements, mouvement de mains, absence de langage, tonalité de la voix bizarre, ne regarde pas dans les yeux, etc... on pourrait ajouter ne veut manger que des pâtes

Si il y a un lien entre néophobie alimentaire persistante / hyperséléctivité alimentaire, cela pourrait éventuellement être considéré comme une forme de stéréotopie. C'est dire que ce ne serait pas la cause d'un traumatisme, mais plutôt un comportement d'apparence fantaisiste car conditionné par un fonctionnement différent du cerveau (soit un bug type dyslexie, ou un effet de l'hyperstimulabilité des surdoués)

rq, ces comportements inhabituels sont rarement isolés, chez les autistes qui témoignent publiquement, il y a souvent une stéréotopie "principale" qui semble caractériser le personnage. Puis en fouillant ses divers témoignages, on découvre qu'il y a en d'autres, plus discrètes, mais qui sont bien là.
alexis
 
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Livre "Autisme et alimentation" de Marie-France Lalancette

Messagepar alexis » 01 Fév 2018 18:26

Un livre qui vient de sortir sur les méthode utilisée pour les autistes, dérivées de l'ABA, THEACH, et autre. C'est à base d'éducation intensive exploitant les outils d'orthophonie (avec un nouveau nébuleux "dysoralité alimentaire" qui sert surtout à cacher son origine stigmatisante)

edit2 : lien vers fiche amazon
https://www.amazon.fr/Alimentation-autisme-Relever-d%C3%A9fi-bouch%C3%A9e-ebook/dp/B06XKC28TL/ref=asap_bc?ie=UTF8

edit : photos en hyper-résolution trop grandes, donc je mets le lien vers le forum initial sur lequel j'ai postée ces photos
https://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=6&t=1359&hilit=alimentation&start=60#p386703
Dernière édition par alexis le 01 Fév 2018 18:39, édité 2 fois.
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Série Tv Young Sheldon (épisode sur néophobie)

Messagepar alexis » 01 Fév 2018 18:38

Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a une nouvelle série américaine en ce moment "Young Sheldon" qui se veut montrer l'enfance d'un des personnages emblématiques de la série US "The Big Bang Theorie" une bande d'amis décris comme geeks mais que beaucoup assimilent à des aspis, pour ma part plutôt à des caricatures conçues pour correspondre aux définitions officielles.
C'est diffusé en ce moment sur une des chaines Canal+ le lundi soir, c'est en VO sous-titré français.
Dans l'épisode n°4 disponible en video à la demande, le jeune héros manque de s'étouffer et développe une peur de manger des aliments solides. Bon on est en plein dans les théories classiques aba et orthophonistes, il remange dès la fin de l'épisode, mais c'est amusant à voir, et c'est je crois une première mondiale de voir ce comportement dans une fiction à la télé. http://www.allocine.fr/series/ficheserie-21210/saison-30950/
alexis
 
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Livre "je cuisine un jour bleu" Schovanec

Messagepar alexis » 30 Avr 2018 19:52

https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/un-livre-de-recettes-par-et-pour-les-personnes-autistes_2691484.html

Le philosophe français Josef Schovanec est autiste asperger. Suite à une rencontre avec le gastronome Claude Carat, il décide d’écrire un livre de recettes par et pour les personnes autistes : "Je cuisine un jour bleu" publié le 20 mars 2018 aux éditions Terre Vivante.

Le livre propose des recettes et témoignages fournis par les familles de personnes autistes. Il vise à aider les personnes autistes et leur entourage à trouver des solutions pour cuisiner et s’alimenter, mais aussi sensibiliser le public aux troubles autistiques, qui touchent plus de 600 000 personnes en France.

Une sensibilité gustative et culinaire
La sensibilité particulière des personnes autistes aux stimuli sensoriels impacte aussi leur alimentation. Ils peuvent être très sensibles à la couleur, la température, la consistance ou les textures de leur nourriture. Jusqu’à ne pas pouvoir s’alimenter. Josef Schovanec explique avoir été "gravement anorexique" lorsqu’il était jeune, un trouble alimentaire qui touche beaucoup de personnes autistes.

Il y a aussi des enfants qui ne mangent que des aliments d’une certaine couleur, ou avec une certaine température, ou avec une certaine présentation.

Josef Schovanec
à Brut.

Proposer des solutions
C’est à ces difficultés que le livre de Josef Schovanec et Claude Carat propose des solutions : "À chaque difficulté, à chaque obstacle, avec un petit coup de génie, on peut trouver une solution."

Le philosophe prend l’exemple d’un macaron "goût citron", dont seul le coeur du macaron a réellement un goût de citron, mais pas le biscuit. Un détail anodin pour certains, mais qui devient une "difficulté majeure" pour une personne sensible "à la fois sur le plan gustatif, à la fois (..) au mensonge". D’où la proposition de "macarons autistes", des macarons "qui tiennent leurs promesses et qui sont véritablement au goût de citron".




https://boutique.terrevivante.org/librairie/livres/3829/sans-collection/458-je-cuisine-un-jour-bleu.htm

Je cuisine un jour bleu
Parler d'autisme et de différence autrement
L’histoire de ce livre atypique, c’est celle des familles, des personnes autistes, des éducateurs qui ont répondu à notre appel à contribution.

Parler d’autisme et de différence autrement...


Véritable livre ressource, Je cuisine un jour bleu est loin d’être un simple livre culinaire de plus.

Si on y retrouve évidemment de nombreuses recettes simples, mais « goûtées et approuvées », ce livre est avant tout l’occasion de dresser un portrait sensible et de raconter au fil de ses pages les histoires de toutes ces personnes.
Plongez dans l’univers d’Anne, de Milo, de Jessie ou de Josef. Découvrez le « Riz vert » d’Arthur, la « Recette non philosophique et mathématique du chou romanesco » d’Amélie ou encore les « Spaghettis bleus » de Corentin.


Parce que « l’écologie humaine » fait partie intégrante de nos valeurs, nous avons souhaité, grâce à ces témoignages, découvrir et vous faire découvrir un monde méconnu, pour appréhender la différence autrement.
Laissez-vous emporter par Josef Schovanec, conférencier autiste, et Claude Carat, gourmet émérite, pour un surprenant voyage en « Autistan ».

A noter : Les droits d’auteurs seront reversés à des associations œuvrant pour les droits des personnes autistes.



En savoir plus sur Josef Schovanec et Claude Carat



AU SOMMAIRE

Plats salés
Courge déguisée
Couscous aux légumes mixés
Croq'foufous
Knackis au riz blanc de Mattheo
Lasagnes facon Ruben
Le croque monsieur Julien
Ma salade végétarienne bonne pour la santé
Manaïches (galettes orientales)
Méli-mélo cru
L’omelette de printemps de Papé
Purée volcanique et ses trésors de légumes cachés
Les gnocchis boulettes noyées de sauce tom’
Roulé aux pommes de terre jambon et mozzarella
Ma sauce aux légumes
La sauce rouge d’Aurélie
Semoule aux olives d'Elina
Ma soupe toute lisse et verte courgettes fromage frais
Les tartines qu’on veut
Mon triple poulet mayo

Plats sucrés
Biscuits aux épices
Compote à la banane et aux délicieux fruits du bassin méditerranéen
Compote de pommes rouges de Roméo
Cookies géants
Délicieux brownie fondant au chocolat
Gâteau d'Antoine et fondant de Thibault
Ice-tea maison rooibos chataigne et miel de thym
Noyer ou noisetier sans gluten
Les délicieux smoothies et jus de Julie alias SuperPépette
Les fameux macarons autistes d’Hugo « pour Josef »
Omelette à la crème de coco, ananas et caramel
Pancake gourmand au four
Scones
La tarte aux pommes de l’ime la fregate

Plats neuroatypiques et indéfinissables
Artichauts à la cocotte-minute
Coquillettes au thon et à la tomate
Gâteau normal de Luc
La poire Belle-Paul
Les quenelles roses
La non-recette philosophique et mathématique du chou romanesco
Le nouveau gâteau au chocolat de Nicolas
Sans patates


Postface d’Amandine Rochedy, Dr en sociologie, auteure d’une thèse sur l’alimentation des personnes autistes et le rôle des parents dans la gestion des particularités alimentaires

Le mot de la faim (et de la soif !) de Josef Schovanec

Auteurs : Josef Schovanec - Claude Carat

Collection : Sans collection

Thématique : Cuisine saine

Sous-thématique : Cures et régimes alimentaires

Description : 176 pages ; (19.5 x 24 cm) .

ISBN : 9782360983360

Date de parution : 12 mars 2018
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