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proposez ici tous les sites qui vous semblent intéressants sur la néophobie

Modérateur: Seika

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Messagepar Fanny » 14 Juin 2008 12:57

voici quelques extraits d'un article trouvé sur le net http://www.anorexie-et-boulimie.fr/Alimentation/Prof/ComportementAlimentaireDeLEnfant.html

Manger est un apprentissage
Bien des choses sont ici apprises. Pour manger, il faut aux animaux complexes partir en quête de nourriture (cueillette ou chasse). Mais pour manger « varié », qui est une obligation chez l’omnivore, il faut aussi à l’enfant apprendre à sélectionner ce qui est bon ou mauvais pour lui. Or très peu de signaux biologiques le renseignent. L’animal et l’homme sont programmés pour manger, mais comment et quand ils le font est entièrement appris.

Il y a chez l’enfant 2 étapes : celle de la dépendance et celle de l’autonomie. Jusqu’à 2 ans environ, l’enfant est incapable de subvenir à ses besoins et doit être dans une tolérance affective et confiante (« maman a raison, elle sait »). Pour autant, il est capable d’éprouver du désir et du plaisir, nous y reviendrons. Au delà de 2-3 ans, l’enfant entre dans une phase d’autonomisation. Il peut choisir, puisqu’il sait d’une part garder en mémoire, faire des liens et d’autre part marcher, ouvrir le garde-manger, mettre à la bouche… Mais puisqu’il sait choisir, il doit choisir. Ceci en effet va lui donner sa « carte d’identité ». Et dans la relation entre ses choix et la réponse de la « mère » à ces choix, il va forger son caractère. Il faut rappeler enfin que, pour être sûr que l’on a choisi, il faut aussi parfois s’opposer. C’est en disant non que l’enfant apprend à se définir face à ce qui l’entoure. Il fabrique ainsi sa personnalité. En ce sens, manger est un acte identitaire.



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Néophobie et néophilie

L’enfant d’omnivore a un double problème : il est obligé de diversifier son alimentation sous peine d’être malnutri et craint de le faire du fait du risque d’empoisonnement. C’est un réflexe biologique auquel l’espèce doit sa survie. La néophobie alimentaire est la méfiance, voire la peur, ressentie à la présentation d’un aliment nouveau (dans un registre donc excitatoire). La néophilie est l’envie de ce qui est nouveau ; aboutissant à une ingestion, elle est dans le registre opposé, la relaxation. Ce sont des sentiments physiologiques et universels, observables chez tous les omnivores. L’enfant normal est donc à la fois néophobe et néophile. C’est la balance entre les deux qui varie d’un enfant à l’autre.

Ces sentiments sont conditonnables. On peut favoriser la néophilie en accompagnant les mets nouveaux d’aliments connus et en montrant l’exemple (les enfants maghrébins mangent très épicés dès 6 à 8 ans). A l’inverse, on peut aggraver la néophobie en témoignant, par ses expressions (dégoût, angoisse, tristesse), d’un danger (que l’enfant attribue à l’aliment).

Il y a une base biologique à la néophobie : la sensibilité des papilles et organes du goût. Si un enfant a des cellules sensorielles et des papilles hypersensibles, réagissant pour de très faibles quantités de diverses substances alimentaires de base (amer, acide), il va avoir tendance, si l’expérience négative se répète, à rejeter beaucoup d’aliments. Un exemple est illustratif : beaucoup de légumes verts sont un peu ou beaucoup amers ; et l’enfant en moyenne y est plus sensible que l’adulte. Il les rejette donc. De même pour l’alcool.
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Messagepar Seika » 14 Juin 2008 17:01

merci pour ces infos Fanny c'est très intéressant :)
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