Bonjour ici !
Je me présente en quelques phrases…
J’ai toujours eu de gros problèmes de nourriture. Je n’accepte de manger que peu d’aliments, et je m’interdis de goûter aux légumes, fruits, sauces, fromages, etc., etc… Bref j’ai toujours été dans l’incapacité de partager un repas normal avec d’autres.
Je n’ai jamais croisé d’autres spécimens tels que moi, et j’ai toujours considéré cela comme une anormalité de ma part, m’empêchant d’être quelqu’un ayant droit à une vie décomplexée.
J’ai cultivé ma spécificité en m’isolant, dans l’angoisse, en évitant de développer des relations sociales susceptibles de m’exposer à des risques de repas.
C’est une chose que j’ai toujours eue, sans pouvoir la justifier par un quelconque évènement marquant dans ma petite enfance.
Etant jeune, j’étais entre autres terrifié par l’idée d’être coincé à partir au service militaire, et ce n’était pas par peur de manier les armes. Du coup, je ne m’imaginais pas avoir une vie au-delà de 18 ans.
J’ai maintenant plus de 40 ans, et je n’ai toujours pas de solution. Moins angoissé sans doute, car je vois que je ne vais pas en mourir (sauf si le cancer qu’on m’avait promis avant 30 ans finit par arriver), et je sais résister à une dépression de long terme en m’insensibilisant.
Mais il ne faut que j’établisse un tableau trop noir non plus. Si vous me voyiez, vous me trouveriez peut-être très banal.
C’est en cherchant sur internet que j’ai vu d’autres gens goûtant aux mêmes difficultés.
S’agit-il de néophobie ? Je ne connais pas la définition exacte de ce terme. Ce qui est nouveau ne me fait pas forcément peur. Je suis prêt à tester n’importe quelle saloperie pour peu qu’elle soit issue de l’industrie chimique. L’aspect organique est fondamental.
Je ne vous écris pas ici pour vous demander des conseils directs. Car des conseils, j’en ai suffisamment pour militariser mon surmoi.
C’est davantage pour éventuellement échanger sur le thème, si d’autres se sentent interpelés.
Bien à vous,