Bonjour à tous,
Je pense que maintenant, c'est à mon tour de parler de mon expérience de la néophobie.
Étant tout petit, je devais avoir environ 2 ans, ma mère m'a mit à une cantine (elle commençait un nouveau travail). Apparemment ça ne m'a pas plu, et j'ai arrêté de manger pendant presque 1 mois (je ne sais pas si c'est vraiment possible, mais c'est ce qu'elle m'a dit). Voyant que ça ne pouvait pas continuer, elle m'a confié à une nourrice. Et c'est comme ça que je suis devenu néophobe alimentaire.
-A la maternelle, je mangeais pas grand choses le midi. On essayait de me forcer, mais faut croire que j'étais plus patient que la cantinière...
Ma mère me faisait ce que je voulais à manger, par peur que je tombe malade.
-Quand je suis devenu plus grand, je rentrais chez moi tous les midis pour manger une assiette préparé par ma mère la veille...
-Au collège, je me souviens que je mangeais principalement du pain. Je donnais le reste de mon repas à des gens, et avec le temps, ces gens trouvaient ça normal que je leur donne mon repas. Et donc, même quand j'aimais certains plats, je mangeais peu.
-Au lycée, les journées s'allongent. Ma mère trouve que je suis plus agressif quand je rentre chez moi, après 12h de presque jeûne. Du coups, elle décide de me préparer des sandwichs. Et je me retrouve, une semaine plus tard à manger à l'infirmerie des repas préparés par les soins de ma mère.
-Maintenant, je suis étudiant, je suis indépendant vis-à-vis de mes parents. Je mange 7 jours sur 7, matin, midi et soir au restaurant de mon établissement. Quand je mange trop peu, je me fais à manger dans ma chambre.
J'ai essayé d'expliquer à des gens pourquoi je ne mangeais pas certains aliments, mais ils ne comprenaient pas pourquoi j'arrivais pas à gouter des truc nouveaux.
Vers 14 ans, j'ai dis à ma mère que ce serais peut-être plus raisonnable que je consulte un psychologue pour régler ce problème (je voyais ça comme un problème, et j'ai toujours un peu ce point de vue...). C'est la psychologue qui a donné un nom à mon comportement.
Ma mère m'a dit que quand j'étais petit, on lui avait conseillé de me forcer à manger. Prise de culpabilité, et voyant que ça n'avait absolument aucun résultat, elle a arrêté...
Voila, je crois que vous savez tout maintenant. Mine de rien, c'était un sacré poids dans ma conscience, ça fait du bien de se dévoiler un peu.